Vous avez peut être déjà vu cette superbe vidéo postée il y a une semaine, qui présente Paris en mélangeant timelapse et hyperlapse. Elle est absolument bluffante, surtout quand on sait comment elle a été réalisée, et c’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article !
Timelapse et HyperLapse, une histoire de préparation
A la différence du timelapse où la caméra est fixe, il faut pour réaliser un hyperlapse, se déplacer à chaque photo prise, en gardant un objet en ligne de mire, autour duquel la caméra va tourner. Là où le timelapse va avoir besoin de sujets en mouvement pour en faire sa beauté (nuages, voitures, ombres, etc …), c’est le mouvement de caméra qui va être l’atout principal d’un hyperlapse.
Notre couple de réalisateurs Russes, Constantine Konovalov et Irina Neustroeva, ont tourné durant 40 jours en novembre et décembre 2014, avec chaque jour, entre 2 et 10 petites vidéos de 2 à 4 secondes. Mais avant de partir sur le terrain, il a fallu tout préparer et se décider à l’avance de ce qu’ils voulaient exactement montrer dans la vidéo. Sur leur todolist, ce n’est pas moins de 95 lieux qu’ils avaient noté : fontaines, obélisques, sculptures, monuments, horloges, gares, ponts, musées, parcs, jardins, boulevards, places, ainsi que les entrées au métro et les monuments extraordinaires. Même si tout était plus ou moins décidé à l’avance, c’était sans compter le facteur chance qui a joué en leur faveur : par exemple lorsqu’ils sont arrivé pile pendant le montage de la grande roue, ou durant une séance de graffitis en plein Montmartre.
Ils nous partagent également une astuce de taille, l’application SunFollower sur iPhone vous permet de savoir où se trouve le soleil par rapport à un lieu donné ! Un must-have pour la préparation de votre journée de shoot.
Pas de drone, pas de slider motorisé
Malgré ce que l’on peut penser en voyant cette vidéo, aucun matériel très sophistiqué n’a été utilisé. Seulement un simple trépied et un mini chariot à roulette, utilisé sur deux plaques de lino pour plus de stabilité. Bluffant !
Niveau caméra, un simple 60D de Canon avec l’ajout de Magic Lantern, pour débloquer certaines fonctionnalités comme l’intervallomètre. Pour les optiques : TOKINA 11–16 mm f/2.8, TAMRON 17–50 mm f/2.8, HELIOS 44M–4 et SIGMA 70–300 mm f/4 – f/5.6
Les touristes : l’obstacle principal
Tous les plans où l’on voit la capitale survolée comme avec un drone, ont été en fait réalisés à partir de monuments, d’immeubles, de ponts, etc … Bien sûr, les plus belles vues de Paris sont bien souvent déjà occupées par les touristes, ce qui peut faire rater un hyperlapse, car le mouvement doit être continue et à intervalles réguliers pour qu’il soit bien fluide une fois dans le montage final. Le couple se partageaient donc la tache, l’un se concentrait seulement sur l’image, et le second s’occupait d’expliquer aux touristes, en essayant de libérer la place nécessaire.
La prise de vue n’est que la moitié du travail
Dans un hyperlapse, la prise de vue n’est pas suffisante, il faut un gros travail de post-production, qui consiste à stabiliser l’image de façon à ce que notre point clef reste toujours fixe, peu importe le mouvement de la caméra. Bien sur, plus vous aurez pris soin de soigner votre prise de vue, plus votre vidéo sera « facile » à stabiliser et plus votre résultat sera fluide et beau.
Pour conclure ?
Je dirais qu’avec beaucoup de motivation, une bonne préparation, du temps, de la patience (et beaucoup de talent ?), on peux égaler les grandes productions, sans avoir un matériel impressionnant. Je pense (et j’espère) que cela va donner envie à plus d’un d’essayer de faire la même chose.
Vous pouvez retrouver l’article complet sur le site des réalisateurs, avec des infos complémentaires, des anecdotes de tournages, des astuces et j’en passe. La version anglaise est ici et la version en français approximatif est là.
Astuce : Vous pouvez activer les sous-titres sur la vidéo pour avoir des infos sur chaque lieu !